Le communiqué
Quant à l’inscription inédite visant une partie de la population du territoire, « I Grechi Fora », elle renvoie à une méconnaissance totale de l’Histoire de la Corse que la communauté d’origine grecque orthodoxe a pleinement intégré il y a plusieurs siècles. Une telle négation historique est effarante, surtout lorsqu’elle paraît émaner d’individus se présentant comme dépositaires de l’identité insulaire ; une identité dont ils bafouent pourtant les valeurs qui la fondent ainsi que les racines culturelles.
Des exactions qui ne sauraient rester impunies, tout comme les menaces répétées proférées contre les agents du Parc et de la réserve de Scandola ; participant à entretenir un climat délétère et inquiétant dans le territoire des Deux Sevi.
Le groupe « Per l’Avvene » déplore aussi la destruction par les flammes du refuge d’Ortu di Piobbu
Le groupe « Per l’Avvene » déplore aussi la destruction par les flammes du refuge d’Ortu di Piobbu, survenue hier. Il s’agissait d’une structure capitale pour les randonneurs du GR20 qui s’y arrêtaient à l’issue de la première étape au départ de Calenzana.
Après la destruction dans des conditions similaires de celui d’Asinau, près de l’arrivée à Conca du GR, en 2016 et l’isolement de celui de Tighjettu suite à la fermeture du cirque de la solitude, c’est un évènement désolant qui touche à nouveau le parcours.
S’il convient d’attendre les premiers résultats de l’enquête engagée pour déterminer l’origine de l’incendie, l’éventualité d’un acte criminel serait lamentable lorsque l’on sait l’importance des refuges pour les usagers de la montagne.
Quoi qu’il en soit, la politique de rationalisation de la gestion des refuges engagée par le PNRC doit être poursuivie tout comme la réfection des unités endommagées ou dégradées pour assurer un maillage pertinent d’une étape à l’autre.
N’oublions pas que le GR20 draine des milliers de personnes au coeur de la montagne corse et entretient une économie de l’intérieur, axée sur le ravitaillement des refuges, l’hébergement des randonneurs, le commerce des artisans, des agriculteurs et des éleveurs de montagne, la spécialisation de jeunes insulaires dans des formations d’accompagnateurs de montagne, le transport entre villages et refuges par mulet, etc....
C’est un formidable vecteur économique pour nos villages de montagne qui profitent de cette attractivité et de cette fréquentation. Un tourisme écologique qui profite à la Corse de l’Intérieur.